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Once upon a time. Strangers in Paradise.

Mardi 31 mai 2011 à 19:07

 Il n'y a aucune meilleure façon de commencer, alors, commençons. Mes pensées se bousculent à une vitesse indescriptible. Les mots se chevauchent, se bousculant dans ma tête. J'essaye tant bien que mal de les ordonner, espérant que tout sera cohérent. Ce matin, au lieu de réviser pour mon dernier écrit, je me suis surprise à repenser à mon premier jour de cours à la fac. Remember : Poitiers, Septembre 2007, amphithéâtre Côme&Damien. Pharmacie. Mon premier cours, je m'en souviens comme si c'était hier : Biologie Cellulaire, avec description du noyau, explication de l'import-export et des protéines mises en jeu. Et toute la semaine s'est enchaînée à une vitesse incroyable : Chimie, Génétique, Physiologie .. Et je restais là à écouter, prendre des notes, complètement fascinée. Tous ces étudiants, ces profs médecins et chercheurs, les cours magistraux. Toutes ces informations, toutes ces diapos. Les profs qui se battent avec leur micro-cravate pour que 300 étudiants entendent ce qu'ils ont à leur dire, à leur transmettre. Il faut le dire, c'était magistral ! [ .. ] Est-ce qu'on a cette sensation que lorsque l'on a 18 ans, ou est-ce que je me suis perdue en chemin ? Cette sensation que peu importe la difficulté des choses, il suffit de sourire pour se rendre compte que tout est possible..? Je me revois encore assise dans cet amphi' à me dire que peu importe la quantité de travail, peu importe la taille ridicule de mon existence dans cette ville, il y a un rêve au bout. Où sont passés mes rêves ? Où suis-je passée ? Je ne me reconnais plus depuis ce fameux mois de Septembre, comme si j'étais là, sans être là. Je me regarde vivre ma vie, sans la vivre pleinement. Mes rêves m'ont fui, une partie de moi-même aussi. Je pense que c'est ça la séquelle principale de la dépression : même une fois que la pente est remontée, il reste un vide très difficile à combler. Il ne suffit que d'une fois, tu baisses les bras ne serait-ce qu'une fraction de seconde, et tu te retrouves comme possédé par un mal-être intense, douloureux, qui te traîne jusqu'au bord du gouffre. Je ne sais pas à quel moment j'ai baissé les bras, ni à quel moment le poids de mon passé, de ma vie, m'a littéralement écrasé. Tout ce dont je me souvienne aujourd'hui, ce sont ces heures passées cloîtrée dans le noir, à pleurer, sans savoir pourquoi, sans pouvoir m'arrêter, et à me tordre de douleurs. Plus rien ne comptait. Plus personne ne comptait. 

- 31.05.2011.

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Il paraîtrait ..









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